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samedi 20 février 2010

Fwd: Le président Evo Morales lance un référendum mondial sur le changement climatique


Objet : Le président Evo Morales lance un référendum mondial sur le changement climatique
À : "Undisclosed-Recipient:;"@orange.fr


 
 

Le président de la Bolivie, Evo Morales, propose de réaliser une consultation auprès des peuples du monde afin d'obtenir un accord qui puisse sauver la Terre-Mère des abus du Capitalisme.

Durant Copenhague Evo Morales en avait parlé, et il est en train de le mettre en place:


Merci de soutenir cette belle action en votant, puis de transmettre ce message à tous vos contacts
 
 
 

Ce que vous pourrez lire dans le premier lien:

Pour un référendum mondial sur le changement climatique

Le président de la Bolivie, Evo Morales, propose de réaliser une consultation auprès des peuples du monde afin d'obtenir un accord qui puisse sauver la Terre-Mère des abus du Capitalisme.
Durant Copenhague il en avait parlé, Evo Morales est en train de le mettre en place.
[20 Janvier 2010]
"Vu que nous avons de profondes divergences entre présidents, consultons le peuple et faisons ce qu'il nous dit", Evo Morales Ayma, Président de l'Etat Plurinational de la Bolivie.

Vous pouvez soutenir cette proposition en signant la pétition lancée par la Bolivie sur le référendum mondial et en répondant aux cinq questions suivantes :

• Etes-vous d'accord pour rétablir l'harmonie avec la nature en reconnaissant les droits de la Terre-Mère ?
• Etes-vous d'accord pour changer ce modèle de surconsommation et de gaspillage qui découle du Capitalisme ?
• Etes-vous d'accord sur le fait que les pays développés doivent réduire et réabsorber leurs émissions de gaz à effet de serre chez eux pour que la température ne monte pas de plus de 1 degré ?
• Etes-vous d'accord pour transférer l'argent dépensé dans les guerres vers un budget destiné au changement climatique et qui serait supérieur à celui de la défense ?
• Etes-vous d'accord pour la création d'un Tribunal International Pour la Défense du Climat au sein des Nations Unies afin de juger ceux qui ne respectent pas la Terre-Mère ?


Le site du référendum mondial sur le changement climatique

Evo Morales à Copenhague

Extraits de l'intervention du Président de la Bolivie lorsqu'il s'est réuni avec les mouvements sociaux

" (..) En quoi consiste le fait que les peuples du monde décident du futur de l'humanité ? Il consiste en un référendum mondial sur le changement climatique.Que les peuples du monde décident par leur vote conscient du destin de l'Humanité. (...)

Je veux vous lire la première proposition de ce référendum :
1. - Êtes-vous d'accord pour rétablir l'harmonie avec la nature, et pour reconnaître les droits de la Terre Mère ?
2. - Êtes-vous d'accord pour changer ce modèle de surconsommation et de gaspillage qu'est le système capitaliste ?
3. - Êtes-vous d'accord pour que les pays développés réduisent et réabsorbent leurs émissions de Co2 à effet de serre pour que la température ne monte pas de plus d'un degré centigrade ?
4. - Êtes-vous d'accord pour transférer tout ce qui a été dépensé dans les guerres et pour consacrer un budget supérieur à la défense de la Terre face au changement climatique ?
5. - Êtes-vous d'accord avec un tribunal de justice climatique pour juger ceux qui détruisent la Terre Mère ?
Compagnon Chávez, le document vient d'être approuvé dans ce sommet sur le Changement climatique. De nouveau je salue l'effort et la mobilisation des mouvements sociaux. Nous sommes des présidents alliés des mouvements sociaux. Je veux continuer à apprendre de vous. Je suis élève des mouvements sociaux de Bolivie et du monde.

Je veux vous dire que je ne me sens plus seul. Ne vous sentez pas seuls dans cette lutte pour la vie, pour l'humanité, pour la défense de la Terre Mère.Que nous accompagnent les mouvements sociaux, nous présidents qui essayons d'exprimer la pensée de nos peuples, est indispensable.

Seuls, Evo ou Hugo nous ne pouvons avancer, mais si les peuples nous accompagnent nous sommes ici pour changer les politiques capitalistes qui font tant de mal à l'humanité.

Patrie ou Mort ! Nous vaincrons.
Planète ou mort ! Quand, quand, carajo !"


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Jan 12, 2010
 

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lundi 15 février 2010

etude eco-construction ARPE-BN phase 1

Table des matières
INTRODUCTION 4
1. CONTEXTE, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE 5
1.1.Contexte 5
1.2. Rappel des objectifs 7
1.2.1. Objectifs généraux 7
1.2.2. Objectifs spécifiques de la phase A 8
1.3. Présentation de la méthodologie 9
1.3.1. Création du questionnaire 9
1.3.2. Méthode de recensement 11
1.3.3. Calendrier de travail – Phase A 12
2. RESULTATS DE L'ENQUETE 13
2.1. Données de cadrage 13
2.1.1. Une mobilisation importante 13
2.1.2. Situation géographique des projets 13
2.1.3. Type de projets 15
2.1.4. Date d'achèvement des travaux 15
2.1.5. Surface des réalisations 16
2.1.6. Nombre de niveau 16

2.1.7. Profil des enquêtés 17
2.2. Les motivations pour éco-construire 18
2.2.1. Le choix des matériaux 18
2.2.2. L'éco-gestion 19
2.2.3. Le confort 20
2.2.4. La santé 20
2.2.5. Conclusion 21
2.3. Les réalisations 22
2.3.1. Prise en compte du site et de la localisation 22
2.3.1.1. La localisation 22
2.3.1.2. La prise en compte du site et du bioclimatisme 23
2.3.2. Conception des projets 24
2.3.3. Budget engagé 25
2.3.3.1. Des budgets globaux relativement bas (hors terrain) 25
2.3.3.2. L'auto-construction, un moyen de réduire les frais 26
2.3.3.3. Surcoût lié au choix d'éco-construire 26
2.3.4. Le clos couvert : Une diversité de matériaux et de techniques 27
2.3.4.1. Le plancher bas 27
2.3.4.2. Le plancher intermédiaire 29
2.3.4.3. La toiture 30
2.3.4.4. Les murs 31
2.3.4.5. Les menuiseries et finitions 32
2.3.4.5.1. Menuiseries 32
2.3.4.5.2. Les finitions extérieures 32
2.4.4.5.3. Les finitions intérieures 32
2.3.5. La gestion des ressources 33
2.3.5.1. La sobriété énergétique 33
2.3.5.2. Les énergies renouvelables 34
2.3.5.3. La gestion de l'eau 35
2.3.4. Santé dans l'habitat 36
2.3.4.1. La qualité de l'air 36
2.3.4.2. La limitation des champs électromagnétiques 36
2.3.4.3. La ventilation 37
2.3.5. Consommation d'eau et d'énergie 37
2.4. Parcours d'information et définition de l'éco-construction 38
2.4.1. Les moyens de recherche d'informations 38
2.4.2. Accessibilité de l'information et satisfaction 39
2.4.3. Une forte volonté de partage d'expérience 40
2.4.4. Définition de l'éco-construction 41
3. FREINS ET LEVIERS POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'ECO-CONSTRUCTION EN BASSE-NORMANDIE 43
3.1. Les problèmes et freins principaux 43
3.1.1. Témoignage - Les principaux problèmes et freins rencontrés 43
3.1.1.1. Des entreprises difficile à trouver... 43
3.1.1.2. … peu formées et sensibilisés 44
3.1.1.3. Des moyens financiers souvent limités 45
45
3.1.1.4. Des informations éparses, voir discordante 46
3.1.1.5. Une réglementation contraignante 46
3.1.1.6. Un approvisionnement en matériaux locaux difficile 47
3.1.1.7. Des choix parfois difficile 47
3.1.1 8. Une disponibilité importante nécessaire 47
3.1.2. Les principaux freins au développement de l'éco- construction 48
3.2. Les points positifs 49
3.2.1. Témoignage - Les points positifs 49
3.2.1.1. Des professionnels très compétents 49
3.2.1.2. Une expérience humainement riche 50
3.3. Pistes pour le développement de l'éco-construction en Basse-Normandie 51
3.3.1. Témoignage - Les conseils : faire partager son expérience 51
3.3.1.1. Bien se renseigner 51
3.3.1.2. Se rapprocher des réseaux associatifs 52
3.3.1.3. Prendre son temps 52
3.3.1.4. Croire en son projet 53
3.3.1.5. Travailler avec des professionnels compétents et convaincus 53
3.3.1.6. Quelques conseils en vrac 54
3.3.2. Rélexion sur les pistes d'actions à mettre en place pour lever ces freins 55
3.3.2.1. Axe prioritaire 1 : Les professionnels du bâtiment 58
3.3.2.2. Axe prioriaire 2 : Création de filières locales de production d'éco-matériaux 60
2.3.2.3. Axe prioritaire 3 : Sensibilisation et information indépendante 62
3.3.3. Témoignages divers 64
CONCLUSION 65


INTRODUCTION



L'éco-construction est un sujet qui mobilise les Bas-Normands. La multiplication des salons, des foires, des formations organisées pour les particuliers, des colloques abordant les thèmes de l'éco-construction en témoigne.

L'enquête réalisée par le Conseil Régional de Basse Normandie - Etat actuel de la filière éco-: identification des acteurs, structures et réseaux A.PETIT 2007 - a permis de consulter 68 acteurs potentiels de la filière. Le taux de près de 80% de retour au questionnaire envoyé, montre si il en est besoin, l'intérêt que ceux-ci portent au développement de la filière et à leur positionnement au sein de celle-ci. Elle montre aussi la diversité des acteurs et leur dispersion sur l'ensemble du territoire Bas-Normand.

L'implication de ces acteurs, et d'autres, s'est traduite par la réalisation depuis quelques années de nombreuses constructions écologiques en Basse-Normandie. Celles-ci suscitent des questions: Sont-elles efficaces? Sont-elles fiables? Combien ça coûte? Quels matériaux ? Trouve-t-on des professionnels pour les réaliser?...

Cette étude a pour objet de mieux connaître ces réalisations. Dans cette première phase, soixante-six constructions, rénovations ou extensions écologiques bas-normandes sont étudiés.

On y découvre les choix constructifs et matériaux mis en œuvre, mais également les choix de conception, les budgets globaux , les motivations des maîtres d'ouvrages, les difficultés qu'ils ont pu rencontrées, leurs parcours d'information,...

A travers une analyse des freins et difficultés rencontrées, la troisième partie de ce dossier propose des actions à mettre en œuvre prioritairement pour permettre le développement de l'éco-construction dans la région bas-normande.


1. CONTEXTE, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
1.1.Contexte



Changement climatique et développement durable

Ces dernières années une prise de conscience écologique est apparue, non seulement en France mais aussi dans tous les pays industrialisés. En effet les problèmes liés aux changements climatiques apparaissent aujourd'hui à tous, de même que la nécessité d'agir : crise du pétrole, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles...

L'ensemble de ces modifications provoque des inquiétudes quant à l'avenir de notre planète et la prise en compte du développement durable devrait entraîner des changements multiples dans les prochaines décennies (énergie, transport, …). Le domaine de la construction étant à la source des plus grosses consommations d'énergie, il n’échappera pas à cette évolution.




Le secteur du bâtiment

Le secteur du bâtiment est en effet le plus gros consommateur d'énergie (70 millions de tonnes équivalents pétrole par an) et l'un des plus important émetteurs de CO2 (120 millions de tonnes de CO2 par an). Avec 300 000 logements construits chaque année, ajouté au 30 millions de logement existants (sans compter les bâtiments tertiaires) le secteur du bâtiment est particulièrement dynamique.

Les engagements pris par la France au niveau international pour lutter contre le changement climatique ont placé le secteur du bâtiment à un poste clé. Il faudra limiter les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre, économiser les ressources naturelles non renouvelables, penser à la déconstruction,… tout en améliorant les propriétés d’usages des matériaux et des ouvrages et en veillant à la santé et au confort des personnes.

Construction ou rénovation, conception, gros-oeuvre, second-oeuvre, finition... l'éco-construction concerne tous les corps de métiers du bâtiment. Face à une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, ce secteur est amené à évoluer rapidement si l'on veut relever le défi de la lutte contre le changement climatique.













L'éco-construction...

La notion d'éco-construction est apparue à la fin des années 1960. Longtemps marginale, parfois en rupture avec le monde du bâtiment, l’écoconstruction trouve aujourd’hui sa place sur le marché. En essayant d’apporter une réponse cohérente à trois questions essentielles de tout projet constructif : confort, santé, impact sur l’environnement, le concept d’éco-construction séduit en tout cas un grand nombre de personne.

Avec ses 2 millions de connexions sur le web, la construction écologique se développe en France, et a vu son chiffre d’affaire croître de façon exponentielle en quelques années. Au coeur de la problématique du développement durable et des économies d’énergies, ce secteur d’activité devient prometteur.

De nouveaux matériaux et procédés constructifs conçus dans cette optique vont devoir, à terme, remplacer les techniques conventionnelles du bâtiment si l'on souhaite réellement limiter le changement climatique.




… en Basse-Normandie


Alors que l'éco-construction se développe en Basse-Normandie et intéresse de plus en plus le grand public, on constate que des réalisations existent depuis déjà de nombreuses années, mais elles restent peu connus.

Désireuse de répondre au manque crucial d’un état des lieux de l'existant, de l'identification des points de blocage récurrents et des actions à mettre en œuvre au niveau régionale pour structurer la filière, l'ARPE BN a initié cette étude.











1.2. Rappel des objectifs

Cette étude a pour objet de mieux connaître les projets de constructions et de rénovations écologiques existants en Basse-Normandie.


Elle se décline en 2 parties :
A/ Recensement des éco-constructions en Basse-Normandie
(résultats présentés dans ce dossier)
B/ Étude de cas de 6 constructions exemplaires
(qui sera réalisé d'avril à septembre 2009)


1.2.1. Objectifs généraux

L'objectif principal de cette étude est de faire un état des lieux des projets, des techniques et des modes opératoires mis en œuvre actuellement en Basse Normandie.




Cet état des lieux a pour objectifs :


de mettre en évidence la qualité de ces réalisations en matière de développement durable

d'analyser les atouts de la filière

de repérer les difficultés principales rencontrées par les maîtres d'ouvrage

d'évaluer les perspectives de développement de la filière éco- construction dans la Région

de définir les actions à mettre en œuvre pour favoriser celui-ci.

de poser les bases d'un développement concret de la filière éco- construction en Basse Normandie



1.2.2. Objectifs spécifiques de la phase A







Les objectifs opérationnels de la phase A sont les suivants :


Donner un aperçu qualitatif et quantitatif de ce type de réalisation,

Cerner les motivations, demandes et attentes des maître d'ouvrages en matière de construction écologique

Identifier les pratiques et techniques mis en œuvre

Mettre en avant les savoir-faire locaux et d'éventuelles spécificités locales,

Identifier les difficultés que peuvent rencontrer les particuliers dans leur démarche








Cette étude s’organisera autour de 4 grands axes d’investigation :

1.Les préoccupations écologiques, les motivations des maîtres d’ouvrage et les objectifs qu’ils se sont donnés en matière de qualité environnementale.

2.Le rôle de chaque acteur- maître d'ouvrage, maître d'oeuvre, entreprises.

3.Une description de la réalisation précisera le lieu, le terrain, la conception de l’ouvrage et les choix techniques principaux.

4.Un bilan des réalisations : problèmes rencontrés administratifs, techniques, économiques, l’approvisionnement en matériaux et matériels, consommations énergétiques réelles ou estimées si ces données existent


1.3. Présentation de la méthodologie

Les constructions étudiées sont situées exclusivement sur le territoire bas-normand. L’étude abordera les logements individuels neufs ou réhabilités. Le recensement a été effectué à partir d'un questionnaire envoyé aux propriétaires ou maître d'ouvrage des réalisations.




1.3.1. Création du questionnaire


L'élaboration du questionnaire a été réalisé autour des différents critères Haute Qualité Environnementale.
Chacune des 14 cibles de la HQE a été étudié. Certaines cibles, qui sont moins pertinentes dans le cadre de bâtiments individuels ont été écartés.





De chaque thème et sous-thème de la HQE découle les questionnements qui concernent l'enquête en terme de motivations et d'aménagements choisis par les maîtres d'ouvrage (VOIR ANNEXE 1).













A partir du tableau de l'annexe 1, les questions ont été définies et classées en 4 grands thèmes :

1/ Les données de cadrage
Localisation, type de projet, surface, date d'achèvement, budget et conception

2/ Les motivations
Eco-construction, éco-gestion, confort et santé

3/ La réalisation
Clos couvert, gestion de l'énergie, gestion de l'eau, santé dans l'habitat, consommation d'eau et d'énergie

4/ Bilan : Témoignages et partages de savoir-faire
Témoignages, parcours d'information, définition de l'éco-construction


VOIR QUESTIONNAIRE EN ANNEXE 2




Le questionnaire établie a ensuite été testé auprès de trois maître d'ouvrages (une construction neuve, une rénovation et une extension) pour vérifier sa compréhension et sa faisabilité. Un certain nombre de modification ont été réalisés, notamment pour améliorer l'adaptation aux personnes ayant réalisé une rénovation ou une extension.

Le questionnaire a été envoyé par courrier aux personnes recensées accompagnés d'une lettre et d'une notice explicative, pour faciliter la compréhension (voir annexe 3 et 4).


1.3.2. Méthode de recensement



Pour recenser les éco-constructions bas-normandes de manière la plus large possible, un appel à participation a été lancé via une affiche qui a été envoyé par courrier ou par mail (voir annexe 5) :

aux partenaires impliqués dans l'éco-construction et les énergies renouvelables (les Espaces Info Energie, les Parcs Naturels Régionaux, l'ADEME, le CRBN...)
à tous les magasins de produits biologiques de Basse-Normandie
à tous les magasins de matériaux de construction écologique de Basse-Normandie
au réseau de l'ARPE BN : adhérents particuliers, professionnels et associatifs




L'appel à participation a également été lancé :

par sollicitation des professionnels et associations locales pour recueillir des listes d'éco-constructeurs
aux personnes ayant déjà répondues à des enquêtes (notamment l'enquête sur les maisons en paille, réalisé par les Compaillons)
en se rapprochant des associations ayant organisées des chantiers participatifs ou des stages de formations en Basse-Normandie (Ecotaupi, Empreinte, Approche Paille, Hélianthe...)
aux personnes identifiés par des recherches documentaires, notamment les personnes ayant réalisés un blog
sur le site internet de l'ARPE BN
par une annonce dans le magazine la Maison Ecologique





Identifier les rénovations et constructions écologiques existantes en Basse-Normandie n'est pas tâche facile. L'objectif de l'ARPE BN était d'inviter les personnes qui se reconnaissaient de la qualité environnementale à se faire connaître et non pas de présumer à priori de ce qu'étaient l'éco-construction. D'autre part, il était nécessaire, dans un soucis d'objectivité, de lancer un appel le plus large possible à l'intérieur, mais surtout en dehors du réseau.
L'objectif était de recensés entre 50 et 100 bâtiments sur la Région. Objectif atteint puisque 105 questionnaires ont été envoyés, et nous avons récolté 66 réponses.






1.3.3. Calendrier de travail – Phase A



Mars à juin 2008 : Conception et préparation de l'enquête
Mars
- Définition de la méthodologie et du calendrier

Réunion de comité technique

Avril à Mai
- Création du questionnaire d'enquête en fonction ces 14 cibles HQE et des objectifs définis
- Création des outils de communication pour le recensement

Réunion de comité technique

Juin
- Test et modification du questionnaire
- Validation de la méthodologie et du questionnaire

Réunion du comité de pilotage

Juin à décembre 2008 : Réalisation de l'enquête
Juin-Août
- Diffusion des outils de communication (affiches, mailing dans le réseau...)
- Recensement des personnes à enquêter

Réunion de comité technique

Septembre
- Diffusions des questionnaires auprès des personnes recensés
Octobre-Décembre
- Continuité du travail de recensement et diffusion des questionnaires
- Relance des personnes enquêtées
Janvier à mai 2009 : Traitements des résultats et synthèse
Janvier

- Récupération des questionnaires complétés
- Création de la base de données informatique

Réunion de comité technique

Février – Mai
- Traitement des données
- Synthèse de l'enquête

Réunion du comité de pilotage



2. RESULTATS DE L'ENQUETE

2.1. Données de cadrage


2.1.1. Une mobilisation importante

Le taux de retour est de 62,9%, puisque sur 105 questionnaires envoyés, 66 personnes ont répondu. Ce taux est très important comparativement à d'autre enquête.

Ce résultat est révélateur de la volonté des personnes interrogés de faire partager leur expérience sur des techniques encore peu connues et utilisées



2.1.2. Situation géographique des projets





Sur les 66 personnes enquêtes, 81,8% habitent en zone rurale et seul 4,5% sont en zone urbaine.

Les éco-contructeurs privilégient donc le cadre de la campagne.









Sur les cartes suivantes, vous sont présentés :

la situation géographique suivant la nature du projet

le nombre de projet par département.


Les projets recensés sont plus nombreux dans le département du Calvados.
Par contre, lorsqu'on rapporte le nombre de projet à la population du département, c'est l'Orne qui a le plus de réalisations recensées pour 100 000 habitants.



2.1.3. Type de projets




Les projets étudiés dans cette enquête sont 6/10 des constructions neuves, 3/10 de rénovations et 1/10 d'extensions.










2.1.4. Date d'achèvement des travaux






Seul 2 des projets sont antérieures à 2000 et 7 antérieures à 2005. Plus de la moitié des projets recensés ont été achevé entre 2007 et 2009 et 30% seront achevés au cours des deux prochaines années.

L'éco-construction, tel qu'on l'entend aujourd'hui, est donc une pratique récente.





2.1.5. Surface des réalisations


Pour les constructions neuves et les rénovations, la SHON moyenne (Surface Hors d'Oeuvre Nette) est de 148m2 (50m2 pour la plus petite et 330m2 pour la plus grande)

En ce qui concerne les extensions, la SHON moyenne est de 48m2 , oscillant entre 29 et 80m2

SHON en fonction du nombre d'occupants
(uniquement pour les projets de construction et de rénovation)


Nombre d'occupants
Effectifs*
SHON total moyenne
SHON par habitant


1
6
124
124


2
10
137
68


3
8
131
44


4
17
149
37


5
9
195
39


6 et plus
1
190
31


Non réponse
5
131



Total
56
148,3


* Nombre d'enquêtés concernés




2.1.6. Nombre de niveau



Rez de chaussée
Avec sous-sol
2


Sans sous-sol
15


Total
17 (25,8%)

Rez de chaussée + 1 étage
Avec sous-sol
2


Sans sous-sol
44


Total
46 (69,7%)

Rez de chaussée + 2 étage
Avec sous-sol
1


Sans sous-sol
2


Total
3 (4,5%)




2.1.7. Profil des enquêtés




Soit en moyenne 3,4 personnes par foyer



















La plupart des personnes interrogées vive en famille (45 réponses). Mais, quelques hommes (4) et femmes (3) célibataires se sont également lancés dans l'aventure.














Un peu plus de la moitié des personnes interrogés sont des cadre ou exercent une profession intellectuel (51,5%).

Aucune personne sans emploi n'a pu se lancé dans l'aventure et seulement un étudiant et un ouvrier.




2.2. Les motivations pour éco-construire

2.2.1. Le choix des matériaux



Quels critères vous paraissent important dans le choix de vos matériaux ?


Classement
Très import.
Assez import.
Peu import.
Sans import.
NSP
l'impact environnemental
1
56
8
1
1
0
les caractéristiques techniques du matériaux (résitances thermique, accoustique...)

2

51

13

1

0

1
l'impact sanitaire (sans polluants)
3
51
11
3
0
1
l'esthétique
4
29
23
9
1
4
la provenance locale
5
28
26
5
3
4
les conditions économiques (prix)
6
19
25
13
4
5
l'existence de certification ou de labels
7
7
16
17
18
8
Sur un total de 66 enquêtés



Il apparaît clairement que l'impact environnemental, les caractéristiques techniques des matériaux (97% les considèrent assez ou très important), ainsi que l'impact sanitaire (94% d'assez ou très important) sont les critères de choix principaux.

L'esthètique et la provenance locale des matériaux (4/5 d'assez ou très important) sont également une motivation pour la plupart des personnes interrogés.

Étonnamment, les conditions économiques (67% d'assez ou très important) sont un critère secondaire (classé 6ème sur 7 par ordre d'importance).


L'existence de certification ou de labels est considéré comme assez ou très important dans seulement 1/3 des cas. C'est un critère peu pris en compte. Ce résultat est révélateur du vide réglementaire existant sur certains matériaux et de l'absence de certification. Les personnes interrogés sont alors obligés de mettre de côté ce critère.










2.2.2. L'éco-gestion




Est-il important pour vous :


Classement
Très import.
Assez import.
Peu import.
Sans import.
NSP
limiter les besoins énergétiques de votre logement
1
62
4
0
0
0
recourir aux énergies renouvelables
2
47
16
2
0
1
limiter vos besoins en eau potable
3
41
17
3
1
4
récupérer l'eau de pluie
4
38
14
5
4
5
Sur un total de 66 enquêtés


La gestion de l'énergie est plus prise en compte que celle de l'eau.

La limitation des besoins énergétiques est considéré par tous comme assez ou très important , et « seulement », 88% pour la limitation des besoins en eau potable.

Le recours aux énergies renouvelables totalise 95% de réponses assez ou très importante (79% pour la récupération d'eau de pluie)




Pour quelle(s) raisons ?


Classement
Très import.
Assez import.
Peu import.
Sans import.
NSP
Pour des raisons environnementales
1
60
5
0
0
1
Pour des raisons économiques
2
34
20
10
1
1
Par volonté d'autonomie
3
30
17
12
2
5
Sur un total de 66 enquêté



Une bonne gestion de l'eau et de l'énergie est considéré par tous comme importante pour des raisons environnementales. Les raisons économiques (81%) et l'autonomie (71%) n'arrivent qu'en 2ème et 3ème position.

Alors qu'on considère souvent que les économies générées par une gestion raisonnée de l'eau et de l'énergie est la principale raison à des aménagements et équipements économes, il apparaît que la motivation première est la protection de l'environnement. Les économies réalisés sont plutôt une condition nécessaire à la réalisation des aménagements.




2.2.3. Le confort



Quels types de confort sont important pour vous ?


Classement
Très import.
Assez import.
Peu import.
Sans import.
NSP
Le confort thermique
1
49
16
1
0
0
Le confort visuel
2
36
26
3
1
0
Le confort hygrométrique
3
34
26
4
1
1
Le confort acoustique
4
25
34
5
1
1
Le confort olfactif
5
22
24
15
3
2
Sur un total de 66 enquêtés


Le confort thermique est le plus pris en compte (98% d'assez ou très important). Le confort visuel (94% d'assez ou très important), le confort hygrométrique (91%) et le confort acoustique (89%) sont également des motivations importantes. Seul le confort olfactif (70%) est légèrement moins considérés.


2.2.4. La santé


Pour optimiser la qualité sanitaire de votre logement,
ces solutions sont-elles importantes pour vous ?


Classement
Très import.
Assez import.
Peu import.
Sans import.
NSP
L'utilisation de matériaux sains
1
60
6
0
0
0
La limitation des sources de pollutions
2
50
13
3
0
0
Une ventilation efficace
3
32
18
12
2
2
La prise en compte des pollution électromagnétiques
4
25
18
15
4
4
Sur un total de 66 enquêtés


L'utilisation de matériaux sains (100% d'assez et très important) et la limitation des sources de pollutions (95%) sont les deux solutions les plus utilisés pour optimiser la qualité sanitaire des logements.

La ventilation (75%) et la prise en compte des pollutions électromagnétiques (65%) sont des réponses secondaires.


En ce qui concerne les pollutions électromagnétiques, ce critère est moins pris en compte, soit par manque de connaissance et d'information sur ce sujet,soit car ce critère n'est pas uniquement dépendant de leurs choix et de leurs actions (présence de ligne à haute tension, d'antenne radio ou téléphone...). Ces pollutions sont alors subies et le particulier n'a pas pouvoir de les limiter.



2.2.5. Conclusion



D'une manière générale, les motivations des personnes interrogés sont fortes et très complètes. Le confort, la santé, l'environnement, l'économie, les caractéristiques techniques... sont largement pris en compte.

Seul l'existence de certification ou de labels totalise moins de la moitié de « assez ou très important » (35%). Ce critère étant généralement un frein pour les éco-constructeurs, car les matériaux écologiques d'origine végétale et animale sont encore peu certifié.

A noté également que la protection de l'environnement est une motivation largement plus mise en avant que les conditions économiques.








2.3. Les réalisations

2.3.1. Prise en compte du site et de la localisation

2.3.1.1. La localisation




Le « cadre de vie et environnement » est un critère primordial pour toutes les personnes interrogés.



L'accessibilité aux lieux de vies (travail, école, loisirs, commerces...) est également un critère de choix important pour tous les urbains et péri-urbains, mais moins important pour les ruraux (les 2/3)



La proximité des réseaux de transports en commun est peu pris en compte par les ruraux (seulement 1/5), mais reste très important pour les urbains et péri-urbains (les ¾).












2.3.1.2. La prise en compte du site et du bioclimatisme












* Les extensions ont été regroupés avec les constructions neuves car la situation est similaire (nouvelle construction) et leur effectif est trop peu important pour être traité séparément








L'exploitation des apports solaires en lumière et en chaleur sont les critères les plus pris en compte (97,8% pour les constructions neuves et extensions). Viennent ensuite la topographie du terrain (80,9% pour les constructions neuves et extensions) et l'orientation par rapport au vent (71,4%). Les éléments géobiologiques restent encore méconnus et de moindre importance pour les personnes interrogées.

Les personnes ayant réalisé des rénovations ont une liberté de choix moindre dans la prise en compte du site et du bioclimatisme (de 12 à 40% de moins que les constructions neuves et extensions)











2.3.2. Conception des projets




Le recours à un architecte ou à un maître d'œuvre est largement utilisé par les éco-constructeurs, par la moitié des personnes interrogés (2/3 de ceux qui ont réalisé une construction neuve et 1/5 de ceux qui ont réalisé une rénovation).









Les constructeurs ne sont que très peu représenté (seulement 3 projets sur 66) alors qu'en France, la plupart des projets d'habitations individuelles sont réalisé par des constructeurs.

Les personnes qui souhaitent éco-construire ne trouvent actuellement pas la solution chez les constructeurs de maisons individuelles.










2.3.3. Budget engagé

2.3.3.1. Des budgets globaux relativement bas (hors terrain)

Budget
Nb. de citations
Pourcentages *
Moins de 100 000€
25
42%
De 100 000 à 150 000€
10
17%
De 150 000 à 200 000€
6
10%
Plus de 200 000€
13
22%
*sur 60 observations (6 non-réponses)


Le budget moyen hors terrain est de 119 654 €.

2/5 des projets ont un budget inférieur à 100 000 €

Les budgets sont compris entre 10 000 € et 300 000 €.



Prix au mètre carré de SHON (hors terrain)

BudgetConstruction neuve ou extension Rénovation

Nb. de citationsPourcentages *Nb. de citationsPourcentages *
Moins de 750€1226%1365%
De 750 à 1 000€49%15%
De 1 000 à 1 250€1124%315%
De 1 250 à 1 500€817%
Plus de 1 500€613%
*sur 58 observations (8 non-réponses)



Le prix moyen au mètre carré est de :
- 1 082€ pour les constructions neuves et les extensions
- 522 € pour les rénovations

Les 2/3 des projets de construction ou d'extension ont un coût au mètre carré inférieur à 1 250 €.

Les budgets varient entre 10 000 € et 300 000 €;


Ces prix sont très inférieurs au coût moyen de la construction aujourd'hui en France.


Les budgets des réalisations étudiés sont donc bas, ce qui peut paraître étonnant car les éco-matériaux sont globalement plus chers que les matériaux conventionnels




On remarque une corrélations entre le prix au mètre carré et le recours à un architecte, puisque 83% des projets ayant un coût inférieur à 750€/m2 ont été conçu par le maître d'ouvrage seul et 70% des projets ayant un coût supérieur à 1250€/m2 ont eu recours à un architecte



2.3.3.2. L'auto-construction, un moyen de réduire les frais




0 ou 20% d'auto-construction
40 ou 60% d'auto-construction
80 ou 100% d'auto-construction
Nb de citations
22
16
25
Pourcentages
35%
25%
40%
(et 3 non-réponses)

L'auto-construction est une pratique fortement répandu chez les éco-constructeurs interrogés : les 2/5 ont auto-construit leur maison à au moins 80% et la moitié à au moins 60%.




- Prix au m2 en fonction de la part d'auto-construction


Part d'auto-construction
Prix au m2 moyen
0%
1 475 €
20%
1 248 €
40%
976 €
60%
906 €
80%
513 €
100%
487 €
Total
918 €
Réalisé sur 57 observations
(9 non-réponses)


Il existe une forte corrélation entre la prix au mètre carré de l'ouvrage et la part d'auto-construction. Puisque la quasi totalité des projets ayant un coût inférieur à 750€/m2 ont été réalisé avec plus de 40% d'auto-construction. De même, 4/5 des projets ayant un coût supérieur à 1 250 €/m2 ont été réalisé avec moins de 20% d'auto-construction.



L'auto-construction est donc largement utilisé par les personnes interrogés pour réduire les frais, notamment ceux lié au surcoût de l'éco-construction (prix des matériaux et équipements)




2.3.3.3. Surcoût lié au choix d'éco-construire

Les avis des personnes interrogés sont partagés puisque 45% estime que leur choix d'éco-construire à augmenter le prix de leur travaux et 47% que ce n'est pas le cas (5 personnes ne se prononce pas)

Parmi ceux qui considèrent que leurs travaux ont coûté plus cher, le surcoût estimé varie entre 5 et 30% (en moyenne, 22%). Mais seul 20 personnes (moins d'un tiers ont su estimé ce surcoût).

De plus, les 85% des personnes ayant un projet au coût supérieur à 1250€/m2 considère que leur choix d'éco-construire ont augmenté le coût de leur travaux et 79% des personnes ayant un projet au coût inférieur à 750€/m2 considère qu'il n'y a pas eu de surcoût.
2.3.4. Le clos couvert : Une diversité de matériaux et de techniques



Attention :
- certaines réponses montrent des incohérences, plus particulièrement en ce qui concerne les matériaux utilisés pour le plancher bas (certains ont présenté la matière utilisée pour la dalle et d'autre la matière de finitions du plancher).
De même, en ce qui concerne les maisons en paille, la paille est généralement présentée comme le matériau de gros œuvre, et la terre crue en isolation. Alors qu'en réalité, dans ce type de construction, le bois est utilisé en gros œuvre, la paille est l'isolant et la terre crue est utilisé pour rajouter de l'inertie aux murs.
Nous avons fais le choix ici de présenter les réponses sur les matériaux telles qu'elles nous ont été donné. Nous ne nous sommes permis aucune modification pour rester le plus objectif possible.
- les données sur l'épaisseur d'isolant mise en oeuvre ne sont pas exploitables en raison d'un trop grand nombre de non-réponses.




2.3.4.1. Le plancher bas




56,1% des projets ont un plancher bas sur terre plein, 34,8% sur vide-sanitaire et 4,5% sur sous-sol

Dans 43,9% des cas, les personnes interrogés ont fait appel à une entreprise et 56,1% des planchers bas ont été réalisé en partiel ou total auto-construction

Le béton est le matériaux le plus utilisé (36,4%), puis le bois (27,3%) et la chaux (18,2%).




Les autres matériaux utilisés sont, par ordre décroissant :
la terre cuite (5 citations),
la chanvre (4),
la terre crue (4),
le sable (3),
le lin (2),
les billes d'argile ou de schiste (2),
la paille (2),
le parpaing (1).

Les matériaux tels que le chanvre, le lin ou la paille ont été utilisé en association avec la chaux (béton de chaux)





Les isolants les plus utilisés pour le plancher bas sont les isolants conventionnels (non détaillé dans l'enquête), dans 24% des cas. Mais, attention, les isolants écologiques sont largement plus répandu puisque si ont en fait le cumul, ils sont utilisés dans 61% des cas. Dans 9 cas, aucune isolation n'est ajouté.

Par ordre décroissant, les isolants utilisés sont
les isolants conventionnels (19 citations)
la chaux (7)
le chanvre (6),
le liège (6)
la ouate de cellulose (6)
les billes d'argiles ou de schiste (4)
le lin (3)
la paille (2)
la laine de mouton, la brique, la terre crue et le bois (1)













2.3.4.2. Le plancher intermédiaire



Seul 54 projets sur les 66 étudiés ont réalisé un plancher bas.

Dans seulement 39% des cas, les personnes interrogés ont fait appel à une entreprise et 73% des planchers intermédiaires ont été réalisé en partiel ou total auto-construction

Parmi ceux-ci, le matériau le plus largement utilisé est le bois (dans 87% des cas), puis :
le béton (5 citations),
la terre crue (1),
le béton terre-paille (1)





Les isolants conventionnels sont utilisé dans 11% des cas. Il n'y a pas d'ajout d'isolant dans 13% des cas.

Dans 13% des cas, l'isolant n'est pas précisé (mais les personnes ont précisés choisir un isolant écologique non défini)







Les isolants écologiques sont les plus utilisés et sont, par ordre décroissant de citations :
la ouate de cellulose (12)
la terre crue (8)
le chanvre (6)
la chaux (5)
le bois (4)
le liège (4)
la paille (4)

Il est important de préciser que l'isolation des planchers intermédiaires est réalisé avant tout pour l'isolation acoustique du logement.


2.3.4.3. La toiture


Dans 56% des cas, la toiture est à combles aménageables. A combles perdues dans 29% des cas et en toiture terrasse dans 11% des cas.

Dans 44% des cas, les personnes interrogés ont fait appel à une entreprise et 58% des toitures ont été réalisé en partiel ou total auto-construction

L'ardoise (44%) et la tuile (20%) sont les matériaux les plus utilisés.

Viennent ensuite, par ordre décroissant de citation :
la bac métallique (9)
l'étanchéité (9)
le chaume (5)
la toiture végétalisé (4)
le bardeau (2)
la toile PVC (1)

Contrairement aux matériaux utilisés pour les murs (voir partie 2.3.4.4.), les matériaux utilisés pour la toiture reste assez classique (64% d'ardoise ou tuile). Ce qui est certainement lié aux réglementations en vigueur et contraintes architecturales imposés par les communes

Néanmoins, les matériaux « contemporains » (bac métallique, étanchéité, toiture végétalisé et toile PVC) sont présents dans 35% des cas, ce qui est beaucoup plus important que dans les constructions conventionnels.





On observe une grande diversité de matériaux d'isolation écologique utilisé (9 matériaux différents).

La ouate de cellulose est le matériaux le plus répandu, parmi les personnes interrogés, pour l'isolation de toiture (36%)

Les isolants conventionnels représente 14% des cas.




2.3.4.4. Les murs

67% des bâtiments étudiés sont construits en ossature bois, 29% en élément porteur et seulement 1 en ossature acier.

50% ont une isolation répartie, 40% sont isolé par l'intérieur et 21,2% par l'extérieur. L'isolation par l'intérieur est donc largement moins répandu que dans la construction conventionnelle.

Dans 50% des cas, les personnes interrogés ont fait appel à une entreprise et 53% des murs ont été réalisé en partiel ou total auto-construction

Les matériaux de construction privilégié sont le bois massif (38%) et la paille (32%).
Viennent ensuite, par ordre décroissant :
la brique monomur (9)
la terre crue (8)
le béton de chanvre (5)
la pierre (5)
le parpaing (3)
la brique (2)
la béton cellulaire (1)
le bois cordé (1)
le pneus de récupération (1)




Les isolants les plus utilisés sont la terre crue (34,8%), la ouate de cellulose (21,2%), la chanvre (15,2%), la chaux (13,6%) et le bois (12,1%).

On trouve également du lin, de la laine de mouton, du métisse, du bardage bois et du liège.

La terre est principalement utilisé comme enduits pour les constructions isolées en paille (cité dans 19 cas sur 21).

La ouate de cellulose est utilisé en isolation des murs pour la moitié des maisons en bois massif (13 cas sur 25). Les maisons en briques alvéolaires n'ont pas d'ajout d'isolation dans 6 cas sur 9.


2.3.4.5. Les menuiseries et finitions

2.3.4.5.1. Menuiseries

Dans 62 cas sur 66 (soit 93,9%), les vitrages sont double. Dans seulement, 2 cas, ils sont triple et dans 1 cas, simple.

La plupart des menuiseries sont réalisés en bois (46 cas, soit 70%). 15 sont réalisé en bois / aluminium, 11 en aluminium et 3 en PVC.

S'il est naturel de retrouver essentiellement du double vitrage dans ces constructions comme dans les constructions conventionnelles, il est à noter que le bois est le matériau dominant.


2.3.4.5.2. Les finitions extérieures



Le bardage bois est utilisé, au moins sur certains murs dans 61% des cas. Et plus particulièrement sur les maisons en ossature bois (82% pour les constructions en bois ou en paille).

Les enduits à la chaux aérienne sont également souvent utilisés.


2.4.4.5.3. Les finitions intérieures



Les cloisons intérieures sont diverses et les plus utilisés sont le bois, la terre, les plaque de plâtres et le fermacell.







Le parquet est utilisé dans 74% des cas. La terre cuite et le carrelage mince sont également souvent utilisé.




Les personnes interrogés ont donc largement choisis des matériaux naturels et écologiques pour les finitions intérieures et extérieures.


2.3.5. La gestion des ressources

2.3.5.1. La sobriété énergétique




Les équipements économes (lampe basse consommation et appareils ménagers de classe A) sont utilisés dans 92% des cas.


Les principes du bioclimatisme sont également pris en compte : 83% pour les ouvertures au sud, 59% pour l'espace tampon au nord et 53% pour les protections solaires d'été. Et le sont plus particulièrement dans les projets de constructions neuves (respectivement 94%, 70% et 63%). Seules les vérandas sont peu courante.


Les systèmes de régulation sont quant à eux plus courant en rénovation (65%) qu'en construction neuve ou extension (37%).



2.3.5.2. Les énergies renouvelables



L'installation d'énergies renouvelables est majoritairement réalisé par des entreprises (78,8%)





Les énergies renouvelables les plus utilisés sont
le chauffage au bois (91% de chauffage bois réalisé ou en projet) et sous diverses formes poêle à bois-buche ou à granulé, chaudière à granulé ou à plaquette, poêle de masse.
le chauffe eau solaire (68% de chauffe eau solaire réalisé ou en projet) avec des surface annoncé entre 3 et 7m2 de panneau solaire thermique

La production d'électricité photovoltaïque (16 projets réalisés ou en cours) et éolienne (8) est également non négligeable

Les autres énergies renouvelables sont la pompe à chaleur air-eau (5 citations) et le biogaz (1 citations).


Parmi les remarques faites par les personnes interrogés,

une personne rappelle qu'il faut « d'abord limiter ses besoins avant d'installer des énergies renouvelables », via une meilleure isolation par exemple.
D'autre se plaignent du manque d'installateurs :
« Un seul installateur s'est déplacé pour établir un devis »,
« En 2000, aucun installateur agréé dans la Manche »,
«  Peu d'installateur photo-voltaïque et de surcroît peu expérimenté »,
« Les artisans ont une grande méconnaissance des énergie renouvelables »,
ou de leur manque de compétence :
« L'entreprise était non formée à l'installation de ce genre de chaudière »,
« Le chauffagiste n'a fait aucun effort pour comprendre notre démarche et voulait mettre le thermostat dans la zone tampon »
D'autres encore critique la sur-évaluation des devis :
« Pas un plombier ne vend la même chose. Il est donc difficile de comparer, avec en plus certains qui abusent sur le dimensionnement »,
« Les devis des artisans ont augmenté autant que le crédit d'impôt » ,
« Difficulté à trouver des entreprises à un coût raisonnable dans la domaine de l'électricité et la plomberie (suréquipe les CESI et le répercute sur les devis) »
Mais certains mettent d'accent sur les points positifs :
« L'étude thermique que j'ai réalisé m'aide énormément dans mes choix des modes de chauffage »
« Notre installateur a accepté de faire un stage pour se former »
«Groupement d'achat pour le chauffe eau solaire avec le GRAB et les 7 Vents du Cotentin »
« Des problèmes avec le poêle chaudière, car le vendeur ne connaissait pas ce matériel, heureusement que le plombier a été très coopérant »


2.3.5.3. La gestion de l'eau




Les équipements économes en eau sont largement utilisé (dans 85% des cas), ainsi que la récupération d'eau de pluie (77% réalisés ou en projet).



Des toilettes sèches sont (ou seront) mises en place dans 34 projets et la phyto-épuration ou le lagunage dans 34 projets également.

Cette correspondance s'explique car les systèmes d'assainissement autonome par filtres plantés ne sont utilisés que pour les eaux grises et doivent être couplés avec les toilettes sèches pour limiter les pollutions rejetés. D'autre part, ces systèmes d'assainissement ne peuvent être mis en place que si la construction n'est pas raccordé au réseau collectif d'assainissement, ce qui est plus courant en zone rurale.

L'intervention d'entreprise est bien moins courante pour ces équipements que pour l'installation d'énergies renouvelables : seulement dans 30,3% des cas.


Parmi les remarques faites par les personnes interrogés,

plusieurs personnes déclarent ne pas avoir installer de récupération d'eau de pluie pour un usage intérieur (toilettes, lave-linge, lavage des sols) car ces installations sont trop coûteuse :
« Cout de la récupération d'eau par rapport à notre consommation »
« La récupération d'eau pour un usage autre que jardin est hors de prix »
« La gestion de l'eau est très importante pour nous, mais notre budget n'a pas permis de récupérer l'eau de pluie pour l'intérieur »
plusieurs personnes se plaignent également de l'absence d'installateurs et de fournisseurs locaux (il en existe pourtant, mais semble difficilement identifiable par les maîtres d'ouvrages)
une des personnes ayant réalisé une phyto-épuration a été obligé de « mettre en place une fosse toute eau pour obtenir le permise de construire »
un autre prévient : « le délai de mise en route de la phyto-épuration et de la récupération d'eau de pluie est long : entre 6 mois et 1 an »
enfin, plusieurs personnes se plaignent du manque de référence fiable et du manque d'information et d'exemple de phyto-épuration



2.3.4. Santé dans l'habitat

2.3.4.1. La qualité de l'air


Pour améliorer la qualité de l'air dans votre logement vous avez :

Oui ou en projet
Non
Evité les matériaux contenant des COV
54
10
Evité les matériaux fibreux
58
7
Chosis des matériaux labellisés
44
21
Limité les sources de pollutions (peintures...)
62
3
Limité les émanations des radons
41
23


Le principal moyen d'améliorer la qualité de l'air intérieur cité est la limitation des sources de pollutions, puis le choix de matériaux non fibreux ou sans COV.



2.3.4.2. La limitation des champs électromagnétiques

Des fils, gaines et câbles blindés sont mis en place dans 28 cas sur 66 et des Interrupteurs Automatiques de Champs dans 16 cas.

Certaines personnes déclarent n'avoir aucune connaissance sur ce sujet. Certains n'ont pas mis en place d'aménagement, car leur environnement est déjà pollué par des sources extérieures (lignes haute tension...)

Certains déclarent avoir mener une attention particulière à la conception de l'installation électrique (zone de passage des fils et raccordement à la terre)



2.3.4.3. La ventilation




La ventilation naturelle est la plus pratiquée (57,1% des cas) et particulièrement en rénovation (73,7% des cas).

Le puits canadien et la VMC hygroréglable est utilisé uniquement dans las cas de construction neuve. Pour le puit canadien, ce résultat est lié au travaux de terrassement nécessaire.





Certains déclarent ne pas avoir installé de ventilation, car ils préfèrent ouvrir les fenêtres ou car ils considèrent que leur type de construction est respirante et n'en a pas besoin (bio-brique et chaux, brique de terre crue...).

Plusieurs personnes ont dû renoncer à un puit canadien par manque d'informations fiables, d'exemples concrets et d'artisans qualifiés.

Tout comme pour les énergies renouvelables, les nouveaux systèmes performants de ventilation (VMC double flux et puit canadien) sont encore peu connu et mal maîtriser par les professionnels ce qui découragent certains maîtres d'ouvrages ou les poussent à auto-construire.








2.3.5. Consommation d'eau et d'énergie


Le taux de non réponse est trop important pour que ces données puissent être traités.


2.4. Parcours d'information et définition de l'éco-construction


2.4.1. Les moyens de recherche d'informations





Les revues, les livres spécialisés et internet sont les modes de recherches d'information les plus utilisés par les personnes interrogés.

On remarque que peu de personnes se renseigne auprès des constructeurs ou en visitant des villages expos par rapport aux projets de construction conventionnels

Le peu de recours aux organismes spécialisés est d'une part lié au manque d'existence de ceux-ci, mais également à leur existence parfois méconnu (un organisme d'état reconnu comme l'ADEME est visité par moins de la moitié des personnes interrogés)






2.4.2. Accessibilité de l'information et satisfaction




D'une manière générale, les personnes interrogés sont majoritairement assez satisfaite de leur parcours d'information.


Il ne trouve pas toujours pour autant l'information accessible.
Par exemple, plus de la moitié des personnes trouvant l'information peu accessible sont néanmoins assez satisfait voir très satisfait de leur propre parcours d'information.




Les remarques associées à cette question montre que d'une manière générale :

l'information est accessible si l'on est très motivé, que l'on accepte de se déplacer et si on sait où chercher. Elle est accessible pour les personnes sensibilisés et motivés, mais le grand public est trop peu informé.

l'information est généralement trop denses et disparates (beaucoup d'information sur internet, dans les revues...). Il est alors difficile de faire le tri. Il manque une information fiable et indépendante, parfois les informations sont non concordante, « pollué » par des intérêts commerciaux. Il est parfois difficile d'être sur et de faire confiance aux sources d'information.

le manque de recul historique sur ces techniques et de vision à long terme est une difficulté. L'information sur ces techniques est encore jeune et certains déplore le manque de retour d'expérience.

les artisans sont encore peu renseigné et peu

les informations générales sur l'éco-construction sont nombreuses et accessible, mais ce n'est pas le cas des information techniques précises et détaillés.

les informations sont en train de se développer et de s'améliorer, notamment grâce à l'émergence du réseau régional de mutualisation et d'échanges qu'organise l'ARPE BN.


2.4.3. Une forte volonté de partage d'expérience




La plupart des personnes interrogés (86,4%) ont accueilli (ou accepteraient) des visites de leurs réalisations. Ce résultat (tout comme le fort taux de réponse à cette enquête) est révélateur de la volonté de ces éco-constructeurs de partager leurs expériences, d'informer les futurs maître d'ouvrage sur les techniques qu'ils ont choisis, les difficultés qu'ils ont rencontrés...





24 personnes déclarent avoir organisé des chantiers participatifs. Les chantiers participatifs sont particulièrement courant lors des constructions de maison en paille (13 sur 19) et n'ont eu lieu sur aucune des maisons en brique monomur (9).


20 personnes déclarent avoir :

soit participer à une ou plusieurs formations pour réaliser leur chantier, auprès du GRAB BN1 (6 citations), de Ecotaupi2 (5), d'Approche Paille3 (3), de Savoir Faire et Découverte4 (2), d'Hélianthe5 (1), de Terre du Vent6 (1), des Compaillons7 (1), du CIER8 (1), de Biomasse Normandie9 (1), de Roule Ta Bosse10 (1), de GAIA11 (1) ou du GAB 6112 (1).

soit permis la formation de professionnels aux techniques de l'éco-construction sur leur chantier.
Parmi les différents témoignages, il apparaît que les maîtres d'ouvrages incite régulièrement les professionnels à se former pour pouvoir réaliser leur chantier (« la demande crée l'offre »)



2.4.4. Définition de l'éco-construction



Les définitions données par les personnes interrogés sont très diverses et témoignent de la multiplicité des choix et des manières d'aborder ce sujet.



Les éléments qui reviennent le plus souvent sont :

le respect de l'environnement / les matériaux naturels (24 citations)
la santé / les matériaux sains (17)
les économies des ressources (12)
la proximité / les matériaux locaux (6)
la convivialité / échange et rencontre (6)
le long terme / la durabilité (5)
la bien-être / le confort (5)
la simplicité (4)
la recyclabilité (3)
l'implication du propriétaire (3)
l'autonomie (3)
la ténacité / le travail dur (3)






Certains ont une approche fondés sur le bien-être et la santé (« accueillant », « beau », « matériaux sains », « harmonie »...).

D'autre, une approche écologiste (« être en lien avec notre environnement », « d'abord ne pas nuire », « montrer le chemin aux générations futures », « énergie grise »...).

D'autre encore, ont une approche politique et de simplicité volontaire (« revenir à l'âge de raison », « simplicité », « faire des choix en opposition à la société de consommation », « solidarité »...).

Et certains, une approche plus technique (« économe en énergie », « bioclimatisme », « isolation », « énergies renouvelables », « maison passive...).

Enfin, certains une approche sensible (« réaliser ses rêves », « respect de l'humain », « avenir », « découverte »...)

3. FREINS ET LEVIERS POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'ECO-CONSTRUCTION EN BASSE-NORMANDIE
3.1. Les problèmes et freins principaux

3.1.1. Témoignage - Les principaux problèmes et freins rencontrés

3.1.1.1. Des entreprises difficile à trouver...

Le problème qui revient le plus souvent est la difficulté à trouver des entreprises qualifiées. Bien que celles-ci existent, elles sont trop peu nombreuses, difficile à identifier, avec un carnet de commandes souvent bien rempli, voir surchargé, et parfois géographiquement éloigné :

« les artisans voulant et pouvant réalisés ce que nous voulons sont toujours très dur à trouver »
« la croix et la bannière pour trouver des professionnels qui connaissent les matériaux écologiques et les vendent à un prix soutenable »
« difficulté à trouver une entreprise acceptant de participer à une rénovation, surtout pour de petits chantiers  »
« manque d'artisans éco »
« difficulté à trouver des architectes ou maîtres d'œuvre spécialisés »
« il manque des artisans qualifiés »
« le petit nombre d'artisans mettant en œuvre des matériaux écologiques oblige parfois à choisir loin de chez soi »
« difficulté à trouver un architecte militant et compétent au niveau local »
« il a été difficile de trouver une entreprise ayant l'expérience de l'ossature bois et acceptant de construire dans le respect de l'environnement »
« maçon très difficile à trouver, j'ai du cherché chez les maçons des monuments historiques »


Les maîtres d'ouvrage n'ont parfois pas réussi à trouver des artisans capable de réaliser leurs projets

« aucune entreprise pour les maisons en paille »
« aucune entreprise locale ayant l'expérience d'une VMC double flux couplé à un puits canadien »
« pas d'entreprise dans la région pour le puits canadien »
« nous n'avons pas trouvé d'entreprise de récupération d'eau de pluie dans la région »


NB : parfois les entreprises existent, mais les maîtres d'ouvrages n'ont pas réussi à les identifier, car ces informations sont très difficile à trouver


La disponibilité des entreprises compétentes a souvent été un problème. Ainsi que la coordination entre les différents corps de métiers.


3.1.1.2. … peu formées et sensibilisés


Certains ont eu des difficultés, car les entreprises choisies n'étaient pas sensibilisés ou intéressés et peu compétent, voir peu motivés :

« un architecte avec une vrai compétence et motivation éco-construction aurait facilité la démarche »
« méconnaissance des matériaux éco par les artisans locaux »
« les artisans n'ont pas toujours essayé de s'adapter »
« le maître d'œuvre n'était pas sensibilisé au monomur et à l'éco-construction en général, ce qui a entrainé des problèmes de mise en œuvre »
« le chauffagiste n'a fait aucun effort pour comprendre notre démarche »
« entreprise non formée à l'installation de ce genre de chaudière »
« peu d'installateur photovoltaïque et de surcroit peu expérimentée »
« grande méconnaissance des professionnels sur les énergies renouvelables »


Certains ont alors fait le choix de se former et de construire par eux-même pour mener à bout leur projet :

« impossible de trouver une entreprise qui réalise une étanchéité de toiture à un coût raisonnable. Je l'ai finalement réalisé en auto-construction »
« l'absence d'entreprise m'a obligé à m'investir personnellement dans cette construction »
« très difficile d'imposer des choix techniques écologiques à des entreprises classiques. D'où la nécessité d'auto-construire et d'essayer d'acquérir une compétence »
« compétences rares et partielles. J'ai donc du jouer le maître d'œuvre »


Souvent, les particuliers font alors un grand travail de sensibilisation auprès des artisans et parfois même les ont invité à se former, ou leur ont permis de découvrir et expérimenter de nouvelles techniques sur leur chantier :

« le menuisier ne connaissait pas les problèmes liés au bois exotiques. Après discussion, il a compris »
« nous avons informé le plus possible les artisans, que nous avons choisi de préférence à proximité de notre construction »
« en 2000, pas d'installateur agréé dans la Manche, M. ??? a accepté de faire un stage »
« premier chantier en bio-électricité de M. ??? encadré par l'entreprise ???. Un excellent travail »
« il y a eu quelques problèmes avec le plombier et l'électricien qui ne savaient pas faire fonctionner l'électricité solaire avant »
« nécessité d'être bien informé et de maîtriser certaines données pour imposer la prise en compte d'une dimension écologique à des entreprises peu habituées. Celles-ci ont finalement été intéressé, sensibilisé et ce sont montrées peu à peu ouvertes. »







3.1.1.3. Des moyens financiers souvent limités

Les coûts et surcoût liés aux choix de techniques plus respectueuses de l'environnement et de la santé sont souvent un freins important. Beaucoup sont conscient qu'une maison économe et saine coûtera moins chère à l'usage13, mais il est souvent difficile d'investir le surcoût nécessaire au départ :

« un coût supérieur au départ à une maison conventionnelle »
« avant les travaux, il a été difficile d'évaluer les coûts et les économies futures que ces choix écologiques permettront »
« la récupération d'eau de pluie pour un usage autre que le jardin est hors de prix », « par rapport à notre consommation »

Plusieurs témoignent de leur « frustration » de n'avoir pas toujours pu associer leur motivation et choix à leur moyen financier :

« vu les coûts, nous avons été obligé de faire des compromis »
« nous n'avions pas le budget pour tout réaliser »
« si nous avions eu plus de temps pour notre projet et un budget plus généreux, nous aurions mieux fait »
« difficulté à ajuster mes désirs d'éco-construction à la réalité du bâtiment et à mes moyens financiers »
« les freins ont été financiers car les surcoûts de l'écologie sont importants »
« c'est malheureusement tout ce que notre budget nous a permis. Nous aurions voulu mieux faire »

De plus, il peut être difficile d'évaluer correctement les coûts avant les travaux , lorsque l'on n'a pas recours à un architecte, un maître d'œuvre ou un constructeur :

« nous avions sous estimé le coût au départ, d'où une grande part d'auto-construction »
« l'économie tenté au départ a pesé sur le chantier »
« difficulté à évaluer au démarrage le coût des travaux »

Enfin, plusieurs personnes ont souffert des prix excessifs pratiqués par certains professionnels, car ils ne maîtrisent pas les nouvelles technologies, poussant parfois les maîtres d'ouvrages à réaliser eux-mêmes une partie des travaux :

« difficulté à trouver des entreprise à un coût raisonnable : ils suréquipent les CESI14 et le répercute sur les devis »
« difficulté en 2007 pour trouver une entreprise de maçonnerie qui met en œuvre de la brique monomur à un prix raisonnable »
« outre le prix, les artisans ont tendance à surévaluer la main d'œuvre ! »
« pas mal de magasins 'bio' qui proposent des matériaux sains... mais à quel prix »
« on a fini par trouver de bons matériaux à un coût raisonnable, mais quel temps passé »
« l'électricien ne voulait pas de VMC double flux. Après insistance, il a fini par faire un devis extrêmement cher. Il a donc installé les gaines et nous avons installé par nous même le groupe »
« maîtrise d'œuvre trop cher, j'ai donc choisi de l'assumer ce qui demande beaucoup de temps et d'énergie »
« devis des artisans qui ont augmenté autant que le crédit d'impôt »
« pas un plombier ne vend la même chose. Avec en plus, certains qui abusent sur le dimensionnement des CESI »

3.1.1.4. Des informations éparses, voir discordante

L'information est parcellaire. Plusieurs personnes se plaignent du manque de centralisation de l'information, du manque d'informations fiables apportées par un organisme indépendant. Ils ne sont pas dupes, face à des informations données par des commerciaux, des négoces de matériaux, des artisans... :

« les négoces de matériaux sont très avares en renseignements et aides techniques »,
« pas de conseil trouvé auprès des artisans »,
« c'est parfois le casse-tête pour trouver les conseils appropriés »,
« la difficulté principale est de bénéficier de conseils techniques lorsque le bâtiment a été construit en partie en auto-construction »
« on se trouve un peu seul pour une construction qui sort de l'ordinaire »

Les informations sur des techniques non conventionnelles sont difficile à trouver pour le néophyte. Il manque des « données techniques claires », « il faut une sacrée motivation pour trouver les informations pertinentes », « des références fiables ». Certains doutent parfois « devant l'avalanche de conseils sur internet : la méfiance est nécessaire »

Le manque d'information, de données techniques et d'exemples concrets ont parfois fait faillir un projet : « nous avons du renoncer au puits canadien, car il manque des informations fiables, des exemples et des artisans convaincus », « il reste toujours des questions techniques et sans réponses »

Une personne témoigne : « je n'ai pas cherché au bon endroit, ce dont je m'aperçois après avoir fait la connaissance d'un de vos membres »


3.1.1.5. Une réglementation contraignante

De nombreuses techniques de l'éco-construction sont encore dans un vide réglementaire qui est parfois difficile à surmonter (comme en témoigne le peu de personne ayant pris en compte les certification et labels – voir partie 2.2.1.)

Des problèmes peuvent avoir lieu pour l'acquisition du permis de construire ou avec les DTU15, qui sont inexistants ou inadapté :

« le seul espoir pour l'avenir de la construction paille, c'est l'acquisition du DTU »
« De grandes difficultés à relier les matériaux utilisés aux DTU existants. J'ai fini par trouvé un système de plancher chauffant sans polystyrène, mais le DTU impose une dalle béton »
« … avec l'éternel problème de la garantie décennale »
« le seul gros problème est le blocage de la DDE à la construction écologique : manque de dialogue, épuisement, découragement »
« énorme problème avec la DDE pour l'obtention du permis de construire. La construction en bois massif ne plaît pas »

Certains ont même été obligé de réaliser des travaux inutiles pour s'adapter aux contraintes réglementaires, comme cette personne qui a du mettre en place une fosse toutes eaux pour obtenir le permis de construire, alors que ses eaux seront épuré par phyto-épuration, ou cet autre, qui a du peindre sa maison en bois avec un enduit couleur pierre de Caen pour répondre aux règles architecturales de son lotissement.


3.1.1.6. Un approvisionnement en matériaux locaux difficile


De nombreuses personnes ont eu des difficultés, voir été dans l'impossibilité, de trouver les matériaux qu'ils souhaitaient localement :

« impossible de trouver des huisseries bois non traités »
« pas d'entreprise locale pour se fournir en cuve béton pour installer une récupération d'eau de pluie »
« approvisionnement locale difficile »
« approvisionnement de la cuve béton en Belgique »
« approvisionnement en locale impossible en Nord-Cotentin »
« problème de proximité pour s'approvisionner en matériaux, notamment le chanvre. Cela engendre un impact néfaste sur l'environnement, dû au transport »
« difficulté de se fournir en matériaux »
« monopole de Biocombustibles sur les plaquettes de bois pour le chauffage »



3.1.1.7. Des choix parfois difficile


Les choix techniques faits sont très divers et répondent aux critères choisis par le maître d'ouvrage, qui varient fortement d'un projet à l'autre.

Certaines personnes interrogées témoignent de choix parfois difficile à prendre face à la quantité d'informations disponibles et de techniques possibles.

Parfois, leur motivation première est de construire un logement respectant l'environnement, ou une maison saine, ou restaurer un patrimoine. Reste ensuite à trouver les techniques adaptées à ses motivations, à ses possibilités financières...


3.1.1 8. Une disponibilité importante nécessaire


Le choix de l'éco-construction demande souvent un investissement personnel important, par rapport à une construction classique. Du temps pour s'informer, trouver les professionnels, les convaincre, participer souvent à la construction...

Plusieurs personnes interrogées soulèvent leur difficulté à libérer du temps personnel pour la construction. Parfois des retards de chantier sont pris lorsque l'auto-construction a été choisi. Mais beaucoup soulèvent l'importance de ne pas être pressé et de prendre son temps pour définir et mener à bien son projet.




3.1.2. Les principaux freins au développement de l'éco- construction

Sur 61 observations (5 non réponses)


Le problème le plus mis en avant (par les ¾ des personnes interrogées) est le manque d'artisans qualifiés (comme le montre également les témoignages).

Le manque d'information et le surcoût de l'éco-construction sont également considéré comme des freins importants (par plus de la ½). On remarque d'ailleurs que 1/3 des personnes, qui n'ont pas eu de surcoût sur leur construction, pense néanmoins que le coût de l'éco-construction peut être un frein.

La manque de références (par 2/5), le manque de garanties (1/3) et le manque d'organisme spécialisé (¼) sont également des freins.


Parmi les remarques associées à cette question, d'autres freins sont cités :

les difficultés d'approvisionnement en matériaux
le lobbying fait par les grosses industries du bâtiment (« le béton, au moins c'est durable, comme ils disent à la radio. De même que le nucléaire, c'est renouvelable... »)
le manque d'engagement des artisans et négoces de matériaux
la difficulté à faire les bons choix et à trouver les bons conseils
le manque de labellisation des artisans et matériaux
le temps et l'investissement personnel important à consacrer à son projet
les contraintes réglementaires, notamment l'absence de DTU sur certains matériaux et la difficulté que l'on peut parfois rencontrer pour obtenir son permis de construire
d'autres critiquent le manque d'intérêt, de curiosité et de bon sens du grand public (« On construit la société à l'image que l'on désire »
3.2. Les points positifs
3.2.1. Témoignage - Les points positifs

3.2.1.1. Des professionnels très compétents

Bien que la difficulté à trouver des professionnels formés et compétents soit réelle (voir parties 2.4.1.4. et 2.4.1.5.), certains témoignent de leur chance d'avoir travailler avec (et su choisir) des intervenants de qualité, à qui ils ont pu faire confiance :

« Beaucoup de plaisir à travailler avec de vrais artisans écolo »
« Nous avons eu des excellentes entreprises locales, qui nous ont fournis presque tout ce dont nous avions besoin »
« La présence d'un architecte a été fort utile pour que l'esthétique du projet s'intègre parfaitement dans le cadre existant »
« Nous avons fait le choix de travailler avec des artisans locaux et cela s'est très bien passé »
« Les aspects techniques sont énormes et la confiance établie avec les professionnels a été le gage de notre tranquillité »
« Très grande confiance aux intervenants : artisans, architectes, géobiologues... »
« Nous avons eu la chance de trouver un architecte qui a su porter notre projet de maison bioclimatique et le plus écologique possible »
« De bons professionnels qui ne profitent pas de l'engouement pour l'écologie pour surfacturer leurs clients »
« Les artisans avaient le soucis de rester propre pour leur santé, la nôtre et l'environnement »
« Un seul installateur s'est déplacé pour établir un devis. Installateur professionnel et bon équipement »

Certains remarquent que l'éco-construction se développe et que les professionnels sont de plus en plus sensibilisés et informés :

« L'éco-construction est de plus en plus connu par les artisans locaux pour ce qui est des matériaux les plus classiques : bio-briques, chaux... »
« Le secteur du bâtiment n'est pas encore bien rodé aux nouvelles techniques, mais ils veulent bien s'y mettre »
« Les jeunes ouvriers sont plus sensibilisés que la génération précédente »
« Les artisans existent. De nombreux forums et associations permettent de les trouver »







3.2.1.2. Une expérience humainement riche

Plusieurs personnes déclarent avoir apprécié les rencontres et les échanges qui se sont créés autour du projet, avoir pu bénéficier de la solidarité...

« Le chantier a été une expérience très enrichissante : nombreuses rencontres, techniques innovantes... Le résultat est très satisfaisant »
« Nous avons bénéficié de très nombreux conseils et entraides, c'est très appréciable et cohérent »
« Heureusement les copains sont là et ces projets drainent de nombreuses personnes vraiment intéressantes »
« Projet global collectif »
« Nous avons également eu l'appui de la communauté. La population aux alentours était très intéressée »

Beaucoup sont d'ailleurs près à faire partager leur expérience :

« Nous avons reçu beaucoup de visites, surtout les trois premières années. Et nous sommes très heureux de faire connaître notre maison et d'échanger »
« Beaucoup de personnes intéressées, mais les gens veulent voir un exemple. En espérant que notre projet serve d'exemple localement »
« Le projet en cours de réalisation suscite la curiosité. Nous prévoyons une porte ouverte avant la fin des travaux »
« Accueil de volontaires sur chantier »
« Visite de chantier volontiers car ces projets n'ont de sens que si ce genre de construction se répand »






3.3. Pistes pour le développement de l'éco-construction en Basse-Normandie
3.3.1. Témoignage - Les conseils : faire partager son expérience

A noter que les personnes qui ont répondu à l'enquête ont une grande volonté de partager leur expérience (comme en témoigne le nombre important de personnes étant près à accueillir des visites). Ils souhaitent voir l'éco-construction se développer, et, chacun d'eux à sa manière, contribue à ce développement en montrant l'exemple et par leurs rencontres, leurs discussions avec des particuliers ou des professionnels non sensibilisés,...
3.3.1.1. Bien se renseigner

La plupart des personnes interrogées insiste sur l'importance de bien préparer son projet, de s'informer sur les différentes techniques, de rencontrer d'autres éco-constructeurs, de visiter des chantiers, de lire, de faire ses choix...

« Un conseil ? La préparation et la collecte d'info »
« Assister à des conférences et aller visiter des maisons »
« Faire des chantiers participatifs »
« Visiter des chantiers en construction et réalisé pour établir des comparatifs »
« Trouver des personnes compétentes pour vous conseiller »
« Visiter, visiter... »
« Nous avons pris le temps de comparer, visiter des chantiers, avec le recul et l'expérience de vie dans leurs locaux »


Certains invitent à la méfiance face à des sources de renseignements parfois non fiables (voir également la partie 2.4.1.2.) :

« Bien se renseigner avant. C'est ce qui est le plus difficile »
« Doutes parfois, devant l'avalanche de conseil sur internet : la méfiance est nécessaire »
« Ne pas écouter les sirènes de l'écologie en marche »
« Nécessité d'être bien informé et de maîtriser certaines données et de maîtriser certaines données pour imposer une prise en compte d'une dimension écologique à des entreprises qui ne sont pas habituées »





3.3.1.2. Se rapprocher des réseaux associatifs

Beaucoup des personnes interrogées témoignent de l'importance de se rapprocher des réseaux associatifs, pour trouver de l'information fiable et objective, pour rencontrer d'autres éco-constructeurs, pour se former et s'informer sur l'existant... Nombreux sont ceux qui ont bénéficié de l'aide des associations locales, tels que Ecotaupi, Hélianthe, Pierre et Masse, l'ARPE, les Espaces Info Energies...

« Sensibilisation, formation dans le cadre d'Hélianthe »
« Participation à l'ARPE »
« Il est bon de se lier à un réseau »
« Adhésion à une association et rencontre avec des particuliers »
« Je n'ai pas cherché au bon endroit, ce dont je me rencontre après avoir fait la connaissance d'un membre de l'ARPE »
« Approvisionnement facilité grâce à l'association Ecotaupi »
« Nous avons trouvé des informations auprès des associations tels que les 7 Vents du Cotentin, Pierre et Masse, et surtout dans les livres, sur internet... »


3.3.1.3. Prendre son temps

Beaucoup conseille aux futurs éco-constructeurs de prendre le temps, de ne pas être trop pressé, de libérer du temps pour accompagner le chantier :

« Il faut s'y prendre très tôt pour ce type de projet, car les possibilités sont étendues »
« Il faut être extrêmement présent », et « avoir de la patiente »
« Ménager son rythme, particulièrement en cas d'auto-construction »
« Ne pas vouloir aller trop vite »
« Auto-construire au maximum et prendre son temps »
« Il faut prendre le temps de consulter les artisans » « pour faire les plans de sa maison et pour la mise en œuvre »
« être présent sur le chantier et échanger rapidement lors de problèmes »





3.3.1.4. Croire en son projet

De nombreuses personnes encouragent les futurs porteurs de projet à s'accrocher, à aller au bout de leurs idées, à ne pas se laisser décourager par des personnes méfiantes, car ils en seront récompensés. Notre maison doit nous ressembler, ce n'est pas un bien de consommation

« Faire valoir vos idées et vos rêves jusqu'au bout »
« Convaincre et décrire sa conception personnelle de la maison aux entreprises »
« Se montrer tenace et persuasif »
« Échanger les points de vue pour faire comprendre que l'on peut faire autrement tout en respectant les règles »
« Se battre contre les idées reçues, y compris dans sa famille »
« Rester positifs »
« Bien penser son projet pour pouvoir convaincre les artisans »
« Se méfier des artisans qui détruisent vos rêves. La solution ? L'auto-construction »
« Il faut vraiment avoir envie »



3.3.1.5. Travailler avec des professionnels compétents et convaincus

Le choix d'embaucher des professionnels convaincus par l'éco-construction et ayant déjà de l'expérience peut largement faciliter la menée d'un projet. Beaucoup ont en effet témoigné de la difficulté de convaincre les artisans non sensibilisés. Se faire accompagner par des personnes compétentes simplifie souvent la démarche et permet d'instaurer une confiance :

« Se faire assister d'un professionnel. Par exemple, un architecte »
« Si on n'a pas de connaissances dans ce domaine, il est possible de faire confiance à un maître d'œuvre ou à un concepteur »
«  Si on n'est pas bricoleur, il faut déléguer à une personne formée et expérimentée en éco-construction »
« Il vaut mieux montrer les projets à des professionnels compétents pour éviter les problèmes qui n'apparaissent qu'à la fin (ponts thermiques par exemple »
« Il est bon de se lier à un réseau où on peut trouver des employés polyvalents »

3.3.1.6. Quelques conseils en vrac
3.3.2. Rélexion sur les pistes d'actions à mettre en place pour lever ces freins

























































































































































3.3.2.1. Axe prioritaire 1 : Les professionnels du bâtiment

Axe prioritaire 1
Les professionnels du bâtiment
Formation et qualification






Contexte

Dans la secteur de la construction, de nouvelles techniques et matériaux voient le jour, ou réapparaissent. Les maîtres d'ouvrages sont de plus en plus sensible aux problématiques environnementales et à la construction saine et écologique.

Pourtant, les professionnels capables de répondre à cette demande sont encore trop peu nombreux et mal formés. Il n'est pas rare que les artisans dé-crédibilisent les éco-matériaux auprès de leurs clients par manque de connaissance et car ils ne savent pas encore les maître en œuvre.

Tôt ou tard, les entreprises vont bien être obligées de se lancer dans l'éco-construction au vu des nouvelles réglementations qui imposent une meilleure prise en compte de l'efficacité énergétique et de la qualité de l'air intérieur.
La formation initiale et continue des professionnels du bâtiment aux métiers de l'éco-construction est donc nécessaire.





Enjeux

Être capable de répondre à la demande croissante des maîtres d'ouvrages

Développer des compétences pluridisciplinaires dans les entreprises (pour améliorer leur connaissance de la diversité des techniques et la coordination des différents corps de métiers)

Favoriser la reconnaissance des métiers de l'éco-construction et revalorisation des métiers du bâtiment








Identification de l'existant

Quelques actions de formations (professionnelles ou non) existent, mais elles sont peu nombreuses, mal structurées et surtout encore peu reconnues.

Au niveau régional, on peut identifier :

les formations des GRETA : la formation « Du patrimoine bâti à l'éco-construction » et « CAP maçon option Développement Durable » au GRETA des estuaires, ainsi que la formation de « Constructeur Bois ».
Des modules courts de formation continue commencent à voir le jour, notamment via la Chambre des Métiers
Des modules courts organisés par des associations locales, tels que Ecotaupi, Hélianthe, Savoir Faire et Découverte sur des thématiques bien précise, mais qui ne sont pas reconnus dans le cadre de la formation professionnelle






Pistes
d'actions

Sensibiliser les entreprises et les aider à mieux se former dans les domaines de l'éco-construction et des énergies renouvelables
L’article 6 du projet de loi de programme relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement prévoit qu’un programme de formation professionnelle, de recrutement et de qualification des professionnels du bâtiment sera engagé, dans le but notamment d’encourager l’activité de rénovation du bâtiment, dans ses dimensions thermiques, acoustiques et de qualité de l’air intérieur.
Il est nécessaire de développer rapidement une offre de formation capable de répondre à ces enjeux

Intégrer une sensibilisation et des notions sur l'éco-construction à toutes les formations initiales et continues du secteur du bâtiment
Encore considéré comme marginale aujourd'hui, l'éco-construction devra à terme être connue par tous les professionnels du bâtiment, que ce soit la future génération, mais également les professionnels exerçant actuellement.

Viser à l’obtention d’une reconnaissance du savoir-faire (appellation, certificats)
Des appellations existent déjà pour reconnaître une formation et une qualification dans le domaine des énergies renouvelables (ex : Qualisol, par l’ADEME, pour les systèmes solaires thermiques). Mais, les formations sur les éco-matériaux et techniques de l'éco-construction n'ont pas encore aujourd'hui de reconnaissance. L'établissement d'un référentiel de formation à l'éco-construction au niveau national est nécessaire pour permettre une reconnaissance des acquis.

Bénéficier du retour d’expérience des actions en cours en France, pour mettre en place des formations de qualité
Plusieurs formations ont vu le jour ces dernières années en France. La création de référentiel de formation reconnue pourront s'appuyer sur les formations déjà existantes

Structurer l'offre de formation et réaliser un catalogue de l'existant au niveau régionale pour favoriser la connaissance









3.3.2.2. Axe prioriaire 2 : Création de filières locales de production d'éco-matériaux
Axe prioritaire 2

Création de filières locales de production d'éco-matériaux /
Développement des savoir- faires et ressources locales




Contexte

Plusieurs filières cherchent à voir le jour en Basse-Normandie.

Néanmoins les contraintes techniques (procédés de transformation), financières(capacité d'investissement) et réglementaires (obtention d'une certification longue et coûteuse) freinent ces projets possibles.




Enjeux

Favoriser le développement de nouveaux marchés et relocaliser l'économie

Favoriser l'accessibilité économique des éco-matériaux

Limiter les impacts du transport de matériaux sur l'environnement





Identification de l'existant

Paille : Partenariat GRAB / ARPE : mise en relation des éco-constructeurs avec des agriculteurs proches pour l'achat de paille Bio

Chanvre : Action de recherches sur le développement d'une filière chanvre (PNR Perche, GAB14/CIER/ARPE, CRA)

Terre : Préservation des savoir-faires de la construction terre ( PNR des Marais / Professionnels de la construction terre)

Lin Réflexion sur le développement d'une filière Lin (Coopératives linières, partenariat à construire)







Pistes
d'actions

- Favoriser la création de filières
Un fort potentiel de développement existe :
- sur la filière chanvre, culture demandant peu d'intrant et bonne tête d'assolement,
- sur la filière lin, déjà existante pour le textile et dont certains produits annexes peuvent être valorisés dans la construction,
- ainsi que sur la filière paille, largement présente sur le territoire.

- Favoriser les évaluations au CSTB
Néanmoins ces filières sont destinés à rester marginale, si elle ne bénéficie pas d'une certification délivré par le CSTB – procédure longue et coûteuse. Pour voir le jour, ces nouvelles filières ont besoin d'un véritable appui politique à la rechercher et à l'investissement


- Structurer les filières courtes
Une mise en réseau d'unités productives géographiquement proches est stimulante pour l'économie et l'emploi local. La coopération entre les entreprises est nécessaire pour structurer ces filières en fonction des besoins locaux.
La mise en réseau des entreprises spécialisées dans les éco-matériaux pourrait permettre de mutualiser les ressources et les investissements en « recherche et développement », partager des connaissances et mutualiser la communication (publicité, catalogue, stand commun sur les salons, ...

- Préservation des savoir-faires locaux


2.3.2.3. Axe prioritaire 3 : Sensibilisation et information indépendante
Axe prioritaire 3

Sensibilisation et information indépendante du
grand public et des professionnels







Contexte


Ces dernières années, de nombreuses informations sur les techniques de l'éco-construction et les éco-matériaux sont diffusés à travers divers médias : internet, librairie, radio, journaux, magasines spécialisés, parfois même télévision.

L'information existe, mais elle est parcellaire et difficile à trouver pour le néophyte. De plus, il faut d'abord vouloir la chercher : le grand public est très peu informé sur l'existence de ces techniques écologiques et peu sensibilisés aux enjeux du secteur du bâtiment.

Les informations trouvés sont parfois discordantes et trop souvent fournis par des artisans, commerciaux ou fournisseurs.






Enjeux

Sensibiliser le grand public aux enjeux du secteur du bâtiment et aux solutions déjà existantes pour y répondre

Informer et sensibiliser les professionnels

Favoriser une meilleure connaissance des techniques existantes et reconnues via la mutualisation de l'information

Permettre une information indépendante, complète et fiable






Identification de l'existant

La sensibilisation et l'information sur la sobriété et l'efficacité énergétique, ainsi que sur les énergies renouvelables est assuré par l'ADEME, notamment via son réseau d'Espace Info Energie. L'ADEME dispose de moyens de communication importante sur ces thématiques. Néanmoins les techniques de l'éco-construction et les éco-matériaux sont très peu abordés

Les associations locales réalisent un important travail de sensibilisation sur l'éco-construction, mais leur moyens sont très limités

Des actions de sensibilisations sont réalisés mais sont éparses et territorialement inégales







Pistes
d'actions

Actions de sensibilisation (grand public, professionnels, institution), notamment à travers l'organisation de manifestations et d'évènements autour de la construction saine et écologique, de visites d'ouvrages et de chantiers.

Création de centre de ressources à destination du grand public et des professionnels du bâtiment
La mise en place d'un centre de ressource permettrait la centralisation d'une information fiable, indépendante et accessible à tous. Il serait intéressant qu'un tel centre s'articule autour d'un éco-lieu de démonstration et formation aux matériaux et techniques permettant à chacun de découvrir concrètement l'éco-construction

Accompagnement des projets d'éco-quartiers. Les maîtres d'ouvrages s'engageant dans des projets d'éco-quartier sont souvent seuls et mals informés. La sensibilisation et l'accompagnement permettraient des projets plus aboutis

Accompagnement technique de l'auto-construction. Ce service permettrait de limiter les risques liés à l'auto-construction et à la méconnaissance des techniques.





3.3.3. Témoignages divers
CONCLUSION

L'éco-construction intéresse aujourd'hui un grand nombre de personnes. Des expériences existent depuis plusieurs années, et une meilleure connaissance de celle-ci permet d'ouvrir le champ des possible et de sortir de la marginalité
Les personnes interrogées ont témoignés un vif intérêt pour cette enquête (comme en témoigne le taux de retour des questionnaires). Leur volonté de partager leur expérience pour voir l'éco-construction se développer est forte. L'ARPE espère que cette étude intéressera également les futurs constructeurs et permettra de lever certaines de leurs inquiétudes.


Pour ne mettre en avant que quelques points révélés ici, on peut soulever une situation géographique principalement rurale et des projets relativement récent. Les budgets globaux sont moins important que la moyenne, mais cela s'explique par une forte implication des maîtres d'ouvrages, notamment l'auto-construction.
Ces projets sont pour beaucoup conçu avec l'aide d'architecte spécialisé et prennent en compte de nombreux principes du bioclimatisme et de la sobriété énergétique. Les matériaux et techniques employés sont très diverses et témoignent de l'important champ des possibles de l'éco-construction : bois, paille, brique alvéolaire, terre, chanvre isolation à base de fibres animales ou végétales, toitures végétalisées, bardeaux, chaume...
D'une manière générale, les constructions et rénovations écologiques étudiés dans cette enquête sont fortement abouti, que ce soit en terme de choix des matériaux, d'efficacité énergétique, de recours à des équipements économes, aux énergies renouvelables, à une gestion raisonnée de l'eau...
Les motivations des personnes interrogés sont fortes et très complètes. Le confort, la santé, l'environnement, l'économie, les caractéristiques techniques... sont largement pris en compte.


Cette enquête montre donc qu'aujourd'hui réalisé une maison saine, économe et confortable, à un coût maîtrisé est possible. Mais il reste un certain nombre de freins à lever pour permettre à l'éco-construction de prendre une place importante sur le marché du bâtiment.
Les professionnels spécialisés dans l'éco-construction sont encore rare, les autres sont peu sensibilisés et formés à ces techniques. Les possibilités financières sont parfois une limite pour les éco-constructeurs, et l'auto-construction est pour beaucoup utilisé pour maîtriser les surcoût lié au choix de matériaux et équipements de qualité. La réglementation reste contraignante et les DTU inexistants ou inadaptés aux techniques de l'éco-construction.
Un certain nombre d'action ne peuvent être mise en place qu'au niveau nationale, comme l'évolution de la réglementation, une simplification de l'acquisition d'Avis Technique pour les éco-matériaux... Mais beaucoup d'actions sont également possible au niveau locale et régionale, notamment le développement d'actions de sensibilisation et d'information du grand public et des professionnels, l'évolution des formations aux métiers du bâtiment, la mise en place de filière locale d'éco-matériaux...


La première phase de ce bilan a permis de montrer le champ des possibles et avoir une vision globale de l'existant. La deuxième phase, en cours, permettra d'étudier la performance techniques de six de ces réalisations, à travers un descriptif technique, une analyse architecturale et une étude de l'efficacité énergétique et de la performance du bâti.
ANNEXE 1

Analyse des critères HQE pertinents
pour la réalisation du questionnaire

Référence HQE
Questionnement en découlant dans le cadre de l'enquête
Thème
Sous thème
Motivations
Aménagements et solutions choisis
ECO-CONSTRUCTION
Relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement immédiat (intégration dans le site)
Prise en compte du contexte
- Créer une ambiance climatique extérieure satisfaisante (vent, précipitations, rapport au soleil)
- Créer une ambiance acoustique extérieure satisfaisante (sources de nuisances sonores)
- Créer une ambiance visuelle satisfaisante (vue et éclairage extérieur)
Prise en compte du :
- Cadre de vie
- Climat
- Nuisances sonores extérieures
- Vue extérieure et de l'impact du bâtiment sur le paysage
Utilisation de la topographie
Géobiologie
Bioclimatisme :
- Orientation par rapport au vent, au soleil
- Forme de l'enveloppe
- Exploitation des apports solaires (lumière, chaleur) et protection contre surchauffe
Aménagement de la parcelle
- Assurer la cohérence entre l'aménagement de la parcelle et la politique de la collectivité en matière d'aménagement et de développement durable du territoire
- Maîtriser les modes de déplacement et favoriser ceux qui sont les moins polluants
- Préserver les écosystèmes et la biodiversité

Localisation : accessibilité et distance au lieu de vie (travail, loisirs...)

Préservation des écosystèmes et de la biodiversité sur le site
Proximité ou non
Recours aux transports écologiques ou collectifs (vélo, covoiturage, transports en commun, marche à pied)
Aménagements particuliers tels que mares, nichoirs, toitures végétalisées...
Choix intégré des procédés et produits de construction
Adaptabilité et durabilité du bâtiment
- Adapter les choix constructifs à la durée de vie de l'ouvrage
- Réfléchir sur l'adaptabilité e l'ouvrage dans le temps et sur la démontabilité
- Choisie des produits, systèmes ou procédés dont les caractéristiques sont vérifiées
Prise en compte de la durée de vie des produits en fonction de l'usage souhaité
Prise en compte de l'adaptabilité du bâtiment : possibilités d'extension, d'évolution
Préférence pour les produits certifiés ou bénéficiant d'un Avis Technique

Choix constructif pour la facilité d'entretien de l'ouvrage
- Assurer la facilité d'accès à l'entretien du bâti
- Choisir des produits de construction faciles à entretenir
Moindre importance pour les bâtiments individuels
Choix produits de construction
- Connaître la contribution de produits de construction aux impacts environnementaux de l'ouvrage
- Choisir les produits de construction pour limiter leur contribution aux impacts environnementaux de l'ouvrage
- connaître l'impact sanitaire des produits de construction vis à vis de la qualité d'air intérieur
- Choisir les produits de construction pour limiter les impacts sanitaires de l'ouvrage
Connaissance et choix des matériaux

- en fonction de leur impact environnemental (consommation d'énergie, de ressources, pollution de l'eau, de l'ait à la fabrication, transport et lieu de production...)
- en fonction de leur impact sanitaire : émission de COV et autres polluants
Type de matériaux choisis (données techniques sur l'ouvrage)
ECO-GESTION
Gestion de l'énergie
Réduction de la demande énergétique par la conception architecturale
- Améliorer l'aptitude de l'enveloppe à limiter les déperditions
- Améliorer l'aptitude du bâtiment à réduire ses besoins énergétiques en été comme en hiver
Architecture bioclimatique
Solaire passif
Volonté de limiter besoin en énergie
Isolation renforcée
Prise en compte des ponts thermiques
Taille et forme de l'enveloppe
Utilisation des apports solaires
Réduction de la consommation d'énergie
- Réduire la consommation d'énergie due au chauffage, au refroidissement, à l'éclairage, à l'ECS, à la ventilation, et aux auxiliaires de fonctionnement
- Limiter les pollutions générées par la consommation d'énergie
- Utiliser des énergies renouvelables locales
Volonté de limiter la consommation du bâtiment, notamment chauffage, refroidissement, éclairage et ventilation
Volonté d'utilisation d'énergie renouvelables pour des raisons : écologiques / économiques / autonomie
Aménagement économe
- type de chauffage
- climatisation ???
- éclairage économe
- système de ventilation : VMC double flux, puits canadiens
Gestion de l'eau
Economie eau potable
- Limiter les débits de soutirage
- Optimiser les consommations d'eau potable
- Limiter le recours à l'eau potable
Volonté de limiter sa consommation en eau dans un souci
- écologique
- économique
Aménagements économes :
- mitigeurs
-
-
Gestion eaux pluviales à la parcelle
- Gestion de la rétention
- Gestion de l'infiltration
Limiter ses besoins en eau potable

Récupération d'eau de pluie
Gestion des eaux usées


Système d'assainissement choisi
- collectif
- individuel : phyto-épuration / fosse septique
CONFORT
Confort Hygrométrique
Disposition architecturale visant à optimiser le confort hygrométrique en hiver et en été
- Prendre en compte les caractéristiques du site (été principalement)
- Regrouper les locaux à besoins hygrométrique homogène (été et hiver)
- Améliorer l'aptitude du bâtiment à favoriser de bonnes conditions de confort hygrométrique en hiver et en été
Prise en compte des caractéristiques du site

Prise en compte du confort thermique et hygrométrique
Isolation
Plan des pièces
Matériau respirant
Ventilation
Création de conditions de confort hygrométrique en hiver
- Définir / obtenir un niveau adéquat de température (résultante) dans les différents locaux en période d'occupation, compte tenu de leur destination
- Assurer une vitesse d'air ne nuisant pas au confort
- Assurer la stabilité des températures en période d'occupation (pour des locaux à usage intermittent)
- Maîtriser l'inconfort dû aux apports solaires
Bioclimatisme
Aménagement du plan, localisation des pièces en fonction des besoins
Création de conditions de confort hygrométrique en été
- Assurer un niveau minimal de confort thermique et protéger du soleil les baies vitrées
- Assurer une ventilation suffisante lorsque les protections solaires mobiles sont en place (stores baissés)


Confort visuel et acoustique
Confort acoustique
- Optimiser la disposition des pièces entre elles et adaptation aux nuisances extérieures
- Isolation acoustique
Prise en compte des nuisances sonores
Isolation acoustique
Confort visuel
- Disposer d'accès à la lumière du jour dans les pièces à occupation prolongée
- Disposer d'accès à des vues sur l'extérieur dans les pièces à occupation prolongée
- Disposer d'un niveau d'éclairement optimal selon les activités prévues
- Assurer une qualité agréable de la lumière émise
Exploitation maximale de la lumière naturelle

Disposer d'accès à des vues sur l'extérieur
Baies vitrées, vérandas, fenêtres...

Eclairage optimal en fonction des activités prévues
SANTE
Qualité sanitaire des espaces
Maîtrise de l'exposition électromagnétique
- Identifier les sources internes « énergie » d'émission d'ondes électromagnétiques basse fréquence
- Optimiser la mise en oeuvre des sources internes « énergie » d'émission d'ondes électromagnétiques basse fréquence
- Contenir le niveau du champ électromagnétique du projet dans des limites aussi faibles que possible
Identification et prise en compte des sources de pollutions électromagnétiques
Aménagements pour limiter les CEM :
- IAC
- bonne prise de terre
- câbles et fils blindés

Qualité sanitaire de l'air
Garantir une ventilation efficace
- Assurer des débits d'air adaptés à l'activité des locaux
- Assurer la maîtrise des débits d'air
- Assurer une distribution saine de l'air neuf

Ventilation efficace
Maîtrise des sources de pollutions
- Identifier les sources de pollutions
- Réduire les effets des sources de pollutions
- Limiter les sources de pollutions
Prise en compte des sources de pollution de l'air
Matériau sain
Limitation des sources de pollutions

ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE



ANNEXE 3
COURRIER D'ACCOMPAGNEMENT
ANNEXE 4
NOTICE EXPLICATIVE



ANNEXE 5
AFFICHE